Des militaires sont soupçonnés d’avoir communiqué avec des terroristes et conseillé des contrebandiers pour éviter les points de contrôle au niveau des frontières. Cette information relevant d’une haute trahison a été révélée par le ministre de la Défense nationale, Brahim Bartegi, lors de son audition au Parlement. Dans le même contexte, Taoufik Charfeddine, ministre de l’Intérieur, a révélé pour sa part que certains responsables sont impliqués dans le trafic de stupéfiants. «Ils ont trahi la patrie et leur conscience », affirme-t-il.
Que nous reste-t-il si l’on se trompe de personnes et d’époque ? Que nous reste-t-il si le respect des règles et l’intérêt supérieur sont carrément bafoués ?
Il est facile aujourd’hui de spéculer sur les valeurs et l’exemplarité de beaucoup de responsables. Ce qui allait de soi à une certaine époque est aujourd’hui mesuré, pour ne pas dire révolu et gâché. Cela prend des proportions encore plus décevantes lorsque le contexte devient explosif. Cette atmosphère permanente d’abus et de dépassements a fini par devenir une source de pessimisme et de doute.
Les affaires du terrorisme et de la drogue ont franchi les lignes rouges. Il faut dire que c’est tout le paysage à la fois politique, économique et social qui manque d’éthique et d’exemplarité. Certains responsables, censés montrer la voie, ne servent plus d’exemple, surtout lorsque leurs actes et leur comportement prennent le contrepied de toutes les valeurs.
C’est à tous les niveaux qu’il faudrait aujourd’hui craindre les dépassements qui dénaturent les objectifs et la finalité de la révolution. Une révolution qui perd de plus en plus son innocence morale. On n’est pas là évidemment dans une comparaison absurde des défaillances et des déficiences, mais bien dans l’affirmation essentielle que la révolution n’a plus aucun sens si son éthique fondamentale n’est pas respectée, si son authenticité et sa quintessence compromises et bafouées. Le pays passe par une crise sans précédent. Ceux qui le trahissent agissent dans une prétendue impunité qui ne fait qu’engendrer dérives et dérapages.
Au centre de controverses, intrigues et manigances, certaines parties ont pris l’initiative de définir, à leur manière, quel type de valeurs la Tunisie post-révolution devrait détenir ! On a beau dénoncer et condamner ce qu’on n’hésite pas à considérer comme un détournement ou une perversion. Mais à aucun moment, on n’a pris conscience de l’ampleur du mal. Là est sans doute le plus grand danger qui guette le pays. Tout particulièrement à travers les manœuvres abusives de certains, et surtout l’impunité et l’absence de morale.
Il y a de ces actes qui sont loin d’être des modèles de vertu. Les excès sont courants et partout où l’on s’active. Certains peuvent être compris. Mais au-delà des attitudes le plus souvent curieuses et pour le moins dénuées de sens et de raison, c’est essentiellement la fausseté et la tromperie qui ont conduit certains aux abus en tous genres, sur fond d’enjeux apparents et d’autres sous-jacents !
ABOUDA
21 novembre 2020 à 15:29
trouvez le remède sinon les dérives vont envahir la Tunisie et ce pays va perdre son identité de pays ou il fait bon vivre !